Chef de la S.S. dès 1929, ministre de l'Intérieur de Hitler à partir de 1943, Heinrich Himmler a utilisé les camps de concentration comme instrument de terreur politique et d'extermination raciale. Dans son discours de Bad Tölz prononcé le 18 février 1937 devant des officiers SS, Himmler explique le danger que représente à ses yeux l'homosexualité pour la nation allemande.
"Lorsque nous avons pris le pouvoir en 1933, nous avons découvert les associations d'homosexuels. Elles comptaient deux millions de membres. Les prudentes estimations des fonctionnaires chargés de ce problème indiquent jusqu'à quatre millions d'homosexuels en Allemagne. J'estime personnellement que les chiffres ne sont pas aussi élevés : je pense que tous ceux qui faisaient partie de ces associations n'étaient pas vraiment des homosexuels. D'autre part, je suis naturellement convaincu que tous les homosexuels n'étaient pas inscrits dans ces associations. J'estime qu'il y en avait un à deux millions. Mais un million, c'est vraiment le minimum, l'estimation la plus basse et la plus indulgente qu'il soit permis de faire en ce domaine.
Représentez-vous cela concrètement. Selon les derniers recensements, nous devons avoir soixante-sept à soixante-huit millions d'habitants en Allemagne, soit trente-quatre millions d'individus de sexe masculin, en prenant un chiffre rond. Nous avons donc environ vingt millions d'hommes en âge de procréer (il s'agit des hommes de plus de seize ans). Il peut y avoir une erreur d'un million, mais cela n'a pas d'importance.
Si j'admets qu'il y a un à deux millions d'homosexuels, cela signifie que 7 à 8% ou 10% des individus de sexe masculin sont homosexuels. Et si la situation ne change pas, cela signifie que notre peuple sera anéanti par cette maladie contagieuse. A long terme, aucun peuple ne pourrait résister à une telle perturbation de sa vie et de son équilibre sexuel.
Si vous faites entrer en ligne de compte (ce que je n'ai pas encore fait) les deux millions d'hommes tombés à la guerre et si vous considérez que le nombre des femmes reste stable, vous pouvez imaginer combien ces deux millions d'homosexuels et ces deux millions de morts (donc quatre millions en tout) déséquilibrent les relations sexuelles en Allemagne : cela va provoquer une catastrophe.
Je vais développer devant vous quelques réflexions sur le problème de l'homosexualité. Il y a parmi les homosexuels des gens qui adoptent le point de vue suivant : "Ce que je fais ne regarde personne, c'est ma vie privée." Mais il ne s'agit pas de leur vie privée : le domaine de la sexualité peut être synonyme de vie ou de mort pour un peuple, d'hégémonie mondiale ou de réduction de notre importance à celle de la Suisse. Un peuple qui a beaucoup d'enfants peut prétendre à l'hégémonie mondiale, à la domination du monde. Un peuple de race noble qui a très peu d'enfants détient un billet pour l'au-delà : il n'aura plus aucune importance dans cinquante ou cent ans, et d'ici deux cents ou cinq cents ans, il sera mort.
En dehors de ces problèmes de nombre (je n'ai envisagé que ce cas-là), un tel peuple peut également disparaître en tant qu'Etat pour d'autres raisons encore. Nous sommes un État d'hommes, et malgré tous les défauts que ce système présente, nous devons absolument nous y accrocher. Car cette institution est la meilleure.
Au cours de l'histoire, il y a eu des Etats de femmes. Vous avez certainement entendu prononcer les mots de "droit matriarcal". Le royaume des Amazones n'était pas une fable, il a eu une réalité. Les Frisons surtout (et les peuples de marins en général) ont eu des institutions matriarcales dont on peut suivre l'existence et la trace jusqu'à nos jours. Ce n'est pas un hasard si les Hollandais aiment à être gouvernés par une reine ou si la naissance d'une fille, d'une reine, est saluée avec plus d'enthousiasme que celle d'un garçon. Ce n'est pas une bizarrerie, mais la marque d'un instinct ancestral des peuples de marins.
Depuis des siècles et des millénaires, les peuples germaniques, et particulièrement le peuple allemand, sont gouvernés par des hommes. Mais cet Etat d'hommes est en passe de se détruire lui-même en raison de sa tolérance de l'homosexualité. Selon moi, le principal défaut en matière d'administration est le suivant: que ce soit dans le domaine public, dans l'armée, dans l'organisation politique ou au sein de tout autre institution, les individus sont nommés en fonction de leurs résultats, sans tenir compte des insuffisances humaines. Même la nomination à l'un de ces postes de fonctionnaires si souvent coupés de l'existence est l'effet d'une sélection fondée sur les résultats obtenus : il faut avoir eu la meilleure note à l'examen. Dans ce cas, la sélection est faite d'après les notes parce que l'on prend d'abord celui qui a eu 1, puis celui qui a eu 1 ½ ou 1 ¼ , puis celui qui a eu 2, etc.
En ce qui concerne les postes administratifs qui sont également occupés par des femmes, aucun homme de bonne foi ne pourra prétendre que l'on y accède uniquement grâce à ses qualifications professionnelles, car, soyez honnêtes (nous sommes entre hommes et nous pouvons donc parler franchement), si vous cherchez une sténodactylo et que vous avez deux candidates, l'une affreusement laide, âgée de cinquante ans, qui fait trois cents syllabes (presque un génie en ce domaine, donc) et une autre, mignonne, de bonne race, âgée de vingt ans, mais qui ne fait que cent cinquante syllabes, vous prendrez certainement votre air le plus sérieux (ou je ne vous connais pas du tout) et trouverez mille raisons très morales pour engager la candidate de vingt ans qui fait moins de syllabes à la minute. L'autre est âgée, direz-vous, et pourrait tomber malade plus facilement. Que sais-je encore ? Bien. On peut en rire. Ce n'est pas méchant et cela n'a pas d'importance, car si elle est jolie, elle ne va pas tarder à se marier et de toute façon un poste de sténodactylo ne détermine pas la politique de l'État.
Mais la destruction de l'État commence lorsque, intervenant un principe érotique (je le dis avec le plus grand sérieux), un principe d'attirance sexuelle entre hommes, la qualification professionnelle, l'efficacité ne jouent plus dans cet État d'hommes le rôle qu'elles devraient jouer. Je vais vous citer un exemple pris dans la vie quotidienne, je dis bien "pris dans la vie quotidienne". J'ajoute qu'à mon avis, dans toutes les régions habitées aujourd'hui sur la terre, aucun service n'a accumulé autant d'expérience dans le domaine de l'homosexualité, de l'avortement, etc., que la Gestapo en Allemagne. Je crois que, dans ce domaine, nous pouvons parler d'expérience.
Le conseiller ministériel X est homosexuel et cherche parmi ses assesseurs un conseiller gouvernemental, mais il ne cherche pas nécessairement le plus efficace. Il ne choisira pas le meilleur juriste, il ne dira pas non plus : "l'assesseur X n'est certes pas le meilleur juriste, mais il est bien noté, il a de la pratique, et (ce qui pèse lourd dans la balance) il semble de bonne race et avoir une conception correcte du monde". Non, il ne prend pas un assesseur qualifié, ni de bonne apparence physique. Il choisit celui qui est lui aussi homosexuel. Ces gens sont capables de se repérer d'un bout à l'autre d'une salle. Lorsqu'il y a cinq cents hommes dans une soirée dansante, ils ont repéré au bout d'une demi-heure ceux qui ont le même penchant qu'eux. Les gens normaux comme nous ne peuvent imaginer comment cela est possible.
M. le conseiller ministériel choisit donc l'assesseur qui est le plus mal noté et dont la conception du monde est la plus mauvaise. Il ne lui pose aucune question sur ses capacités, mais va le présenter au directeur ministériel. Il chante ses louanges et justifie très sérieusement sa proposition. Cet assesseur entre maintenant en fonction, car il ne viendra jamais à l'idée du directeur ministériel de demander des renseignements plus précis ni d'étudier de plus près la proposition du conseiller ministériel. Il pense en effet que ce vieux fonctionnaire propose l'assesseur en fonction de son efficacité et de ses capacités. Il ne vient pas à l'esprit d'un homme normal que cet assesseur puisse être proposé en raison de ses penchants sexuels.
La chose n'en reste pas là, car l'assesseur, qui est désormais conseiller gouvernemental, va procéder de la même manière. Si vous trouvez à un poste quelconque un homme qui a ce penchant et si cet homme a un pouvoir de décision, vous pouvez être sûrs de rencontrer autour de lui trois, quatre, huit, dix individus ou plus encore qui ont le même penchant, car l'un entraîne l'autre, et malheur aux hommes normaux qui vivent avec ces gens. Ils sont condamnés. Ils peuvent faire ce qu'ils veulent, ils seront anéantis. Je voudrais citer ici l'exemple d'un camarade à qui cela est arrivé. Le général SS von Woyrsch, qui combattait alors en Silésie, était placé entre le général SA Heines et le Gauleiter Brückner, tous deux homosexuels ; Brückner était également Premier président. Woyrsch a été persécuté pour avoir troublé cette merveilleuse entente, et non pas parce qu'on aurait dit : "Il n'est pas comme nous", mais toujours pour des motifs moraux, politiques, idéologiques, pour des motifs nationaux-socialistes.
L'homosexualité fait donc échouer tout rendement, tout système fondé sur le rendement. Elle détruit l'État dans ses fondements. A cela s'ajoute le fait que l'homosexuel est un homme radicalement malade sur le plan psychique. Il est faible et se montre lâche dans tous les cas décisifs. Je crois qu'à la guerre il peut faire preuve de courage de temps à autre, mais dans le domaine civil, ce sont les hommes les plus lâches que l'on puisse imaginer.
L'homosexuel ment également de façon maladive. Il ne ment pas (pour prendre un exemple cru) comme un Jésuite. Le Jésuite ment dans un but précis. Il raconte n'importe quoi avec un air rayonnant, tout en sachant qu'il débite des fables. Il a une justification morale : il ment pour la gloire de Dieu, ad majorem dei gloriam. La fin sanctifie les moyens. Il y a là toute une philosophie de la morale, une doctrine morale qui a été élaborée par saint Ignace de Loyola. Donc, le Jésuite ment et il le sait. Il n'oublie pas un seul instant qu'il ment. En revanche, l'homosexuel ment et croit ce qu'il dit. Lorsque vous demandez à un homosexuel s'il a fait ceci ou cela, la réponse est non. Je connais le cas d'homosexuels que nous avons interrogés et qui nous ont répondu: "Sur l'honneur de ma mère, je veux bien tomber raide mort si je mens". Trois minutes plus tard, nous leur présentions les preuves en disant : "Et ceci, alors ?" : ils ne sont évidemment pas morts et sont toujours là, malheureusement.
Au début, je ne comprenais pas. En 1933-1934, nous abordions les choses en parfaits ignorants. Pour l'homme normal, cela constituait et constitue toujours un monde tellement étranger que celui-ci ne peut absolument pas s'imaginer de quoi il retourne. Le général Heydrich et moi, ainsi que quelques autres personnes, avons vraiment dû apprendre des choses dans ce domaine, et uniquement lors de circonstances désagréables. Au début, je me fâchais quand de jeunes gens mentaient. Je comprends aujourd'hui qu'il leur est impossible de faire autrement. C'est pourquoi il ne me vient plus jamais à l'esprit de demander à un homosexuel s'il peut me donner sa parole. Je ne le fais plus, parce que je sais qu'il s'agit d'un mensonge. Au moment même où un homosexuel vous dit quelque chose avec des yeux larmoyants, il est persuadé qu'il dit la vérité. Les expériences que j'ai faites m'ont montré que l'homosexualité conduit pour ainsi dire à une totale extravagance intellectuelle, à une totale irresponsabilité.
L'homosexuel est naturellement un objet idéal de pression, d'abord parce qu'il est lui-même passible de sanctions, deuxièmement parce que c'est un type malléable, et troisièmement parce qu'il est veule et dépourvu de toute volonté.
De plus (je ne cherche qu'à vous présenter quelques exemples en ce domaine) l'homosexuel est possédé par un insatiable besoin de faire des confidences dans tous les domaines et tout particulièrement dans le domaine de la sexualité. La plupart du temps, vous constatez que celui qui se fait pincer vous donne sans aucune contrainte tous les noms qu'il connaît. Il n'y a donc (il faut bien que je me place de ce point de vue) aucune fidélité dans l'amour entre hommes, bien que ces gens prétendent s'aimer. L'homosexuel raconte tout de manière débridée, dans l'espoir sans aucun doute de pouvoir sauver sa peau.
Nous devons comprendre que si ce vice continue à se répandre en Allemagne sans que nous puissions le combattre, ce sera la fin de l'Allemagne, la fin du monde germanique. La tâche n'est malheureusement pas aussi facile pour nous qu'elle le fut pour nos ancêtres. Pour eux, ces individus représentaient des cas isolés, des anormaux. L'homosexuel, que l'on appelait «Urning », était jeté au fond d'un marais. Ceux qui trouvent ces cadavres dans les marais ne se doutent certainement pas qu'il s'agissait dans quatre-vingt-dix cas sur cent d'homosexuels qui avaient été jetés tout habillés dans les marécages. Il ne s'agissait pas d'une punition. C'était simplement l'extinction d'une vie anormale. Il fallait les écarter, de la même manière que nous arrachons les orties et que nous en faisons des tas pour les brûler. Il ne s'agissait pas d'une vengeance: l'individu concerné devait disparaître.
Il en était ainsi chez nos ancêtres. Mais chez nous ce n'est malheureusement plus possible. Je voudrais maintenant vous parler très franchement de l'homosexualité dans la SS. Je souligne que je sais très exactement de quoi je parle. Ce n'est évidemment pas un sujet pour une conférence d'officiers, mais vous pouvez en faire part à tel de vos subordonnés au cours d'un entretien.
Aujourd'hui encore, il se présente tous les mois un cas d'homosexualité dans la SS. Nous avons de huit à dix cas par an. J'ai donc décidé la chose suivante : dans tous les cas, ces individus seront officiellement dégradés, exclus de la SS et traduits devant un tribunal. Après avoir purgé la peine infligée par le tribunal, ils seront internés sur mon ordre dans un camp de concentration et abattus pendant une « tentative d'évasion ». Dans chaque cas, le corps d'origine de cet individu en sera informé sur mon ordre. J'espère ainsi extirper ces gens de la SS - jusqu'au dernier. Je veux préserver le sang noble que nous recevons dans notre organisation et I'oeuvre d'assainissement racial que nous poursuivons pour l'Allemagne.
Mais le problème n'est pas résolu pour autant dans l'ensemble de l'Allemagne. Nous ne devons pas nous leurrer: traîner les homosexuels devant un tribunal et les faire interner ne résout pas le problème. Quand il sort de prison, l'homosexuel est tout aussi homosexuel qu'auparavant. Le problème reste donc entier. Il est résolu dans la mesure où le vice est stigmatisé, alors qu'auparavant il ne l'était pas. Avant, pendant et après la guerre, nous avions bien des lois sur ce sujet, mais il ne se passait rien. Je vais vous donner un exemple pour mieux me faire comprendre: en 1934, pendant les six premiers mois de notre activité en ce domaine, nous avons porté plus de cas devant les tribunaux que le præsidium de la police de Berlin pendant une période de vingt-cinq ans. Personne ne peut affirmer que cette inflation est due à l'affaire Röhm. Celle-ci nous a bien sûr causé un grand préjudice, mais ce vice était déjà florissant avant et pendant la guerre, et l'est devenu plus encore une fois la paix revenue.
Vous voyez, on peut régler toute sorte de problèmes grâce à des mesures administratives et policières. On peut régler le problème des prostituées, très anodin par rapport au précédent. Des mesures précises permettent de les insérer dans une organisation admissible pour un peuple de culture comme le nôtre. Dans ce domaine, nous faisons preuve d'une grande ouverture d'esprit, car on ne peut, d'un côté, vouloir éviter à la jeunesse de sombrer dans l'homosexualité, et de l'autre côté fermer toutes les issues. Ce serait de la folie. Finalement, empêcher toute possibilité de relations avec les filles dans les grandes villes - même si c'est pour de l'argent - équivaut à pousser un grand nombre de jeunes de l'autre côté.
Parmi toutes ces considérations, il ne faut pas oublier que l'Allemagne est malheureusement devenue un pays urbanisé aux deux tiers. Le village ne connaît aucun problème. Le village possède une réglementation saine et naturelle de tous ces problèmes. Là, malgré le pasteur et la morale chrétienne, malgré un sentiment religieux qui se maintient depuis des siècles, le jeune gars va frapper à la fenêtre de la fille. Le problème se résout ainsi. Il y a bien quelques enfants illégitimes, quelques personnes qui s'agitent dans le village, et le pasteur est content d'avoir un nouveau sujet de sermon. Les gars font exactement comme par le passé et (ne vous y trompez pas) comme dans les temps les plus anciens de notre histoire. Toute la théorie inventée pour les besoins de la cause et selon laquelle la jeune fille germanique, si elle a la malchance de ne se marier qu'à vingt-six ou trente ans, a vécu comme une nonne jusqu'à cette date, est un conte. En revanche, les lois sur le sang étaient strictes : aucun garçon ni aucune fille ne devaient se commettre avec un sang de valeur inférieure. La sévérité était extrême à ce sujet. On était également sévère sur autre chose: la femme infidèle était punie de mort, car un sang étranger risquait de pénétrer dans la famille.
Tout cela était naturel à cette époque. L'ordre était sain et raisonnable. Il allait dans le sens des lois naturelles et non à leur encontre, comme aujourd'hui.
Comme je l'ai dit, dans ce domaine, les problèmes seront un jour résolus, d'une manière ou d'une autre. Plus nous facilitons les mariages précoces (de telle sorte que nos hommes se marient à vingt-cinq ans) et plus le reste diminuera. Et tout rentrera naturellement dans l'ordre.
En revanche, le problème de l'homosexualité ne peut être réglé. Evidemment, je peux (c'est une question que nous avons soupesée dans tous les sens) faire incarcérer et enfermer dans les camps tous les jeunes dévoyés. C'est facilement réalisable. Mais je me pose une question : si je fais enfermer vingt mille jeunes dévoyés des grandes villes, je parviendrai peut-être à en ramener dans le droit chemin trois ou quatre mille suffisamment jeunes (dix-sept à dix-huit ans), et ceci grâce à la discipline, l'ordre, le sport et le travail. Nous y sommes déjà parvenus dans de nombreux cas. Mais à partir du moment où il n'y aura plus de jeunes ayant ce penchant, les homosexuels risquent de chercher de nouvelles victimes. C'est donc une solution à double tranchant.
Dans la mesure où ils ne seront pas irrémédiablement corrompus, nous ferons arrêter et interner dans des camps tous ces jeunes de dix-sept ou dix-huit ans. Nous essaierons de les ramener à la raison et, comme je viens de le dire, nous y sommes déjà parvenus dans de nombreux cas.
Mais tout cela ne permet pas de résoudre le problème dans son ensemble. Je ne vois qu'une seule solution : empêcher les vertus d'un Etat d'hommes, les avantages des associations masculines de dégénérer en défauts. A mon avis, on constate une trop grande masculinisation de notre vie. Nous allons jusqu'à militariser des choses inimaginables. Je le dis très franchement : rien n'est aussi parfait que notre manière de faire avancer les hommes en rang et de faire des paquetages, mais je trouve catastrophique de voir les filles et les femmes (les jeunes filles surtout) circuler à travers le pays avec des paquetages parfaits. Cela donne envie de vomir. Je trouve catastrophique de voir les organisations féminines, les associations féminines, les communautés féminines s'occuper de choses qui détruisent le charme, la dignité et la grâce de la femme. Nous autres hommes (je parle de manière générale), cela ne nous concerne pas directement. Nous voulons, dans notre folie, faire de la femme un instrument de pensée logique, nous lui apprenons tout ce qui est possible. Je trouve cela catastrophique. Nous masculinisons les femmes de telle sorte qu'à la longue la différence sexuelle et la polarité disparaissent. Dès lors, le chemin qui mène à l'homosexualité n'est pas loin.
Selon moi, l'activité de l'Association des étudiants (pour prendre un exemple à l'intérieur du Mouvement) est une véritable catastrophe. Ces dernières années, elle consistait à faire de magnifiques paquetages et à faire l'exercice. Je n'ai pas besoin de l'Association des étudiants pour cela.
J'ai discuté récemment avec le nouveau Führer de cette Association, et je lui ai dit: "Mon cher Scheel, si jamais vous vous faites pincer en train de faire l'exercice avec vos camarades, je deviendrai votre ennemi mortel. Dans les foyers d'étudiants, on fournit un travail intellectuel, on exerce une activité intellectuelle, et on met de l'ordre dans la société".
J'ai vu une fois un journal étudiant (je crois que c'était celui de l'Association de Silésie). Sur la page de titre de ce journal consacré au travail intellectuel des jeunes universitaires, on voyait huit hommes sur deux rangs, tandis que leur Führer intellectuel vérifiait l'alignement. C'est en soi le travail du sous-officier, de l'adjudant, du chef de compagnie ou du chef de bataillon, qui ont justement la manie de toujours vérifier l'alignement, mais ce n'est en aucun cas le rôle d'une institution intellectuelle. Quand on dit de nous à l'étranger que nous avons la discipline militaire pour toute compétence, ce n'est pas tout à fait aussi faux qu'on peut le penser.
On soulève maintenant le problème suivant : "La SS prétend être un Ordre. Le parti prétend aussi être un Ordre." Ces deux affirmations ne s'excluent pas l'une l'autre. Nous sommes, je le dis très clairement, un ordre national-socialiste (et voici la définition raciale) d'hommes du Nord, et une communauté jurée de clans. Nous sommes avant tout un ordre militaire, non pas L'ordre, mais UN ordre national-socialiste et militaire, lié par la discipline et par le sang nordique. Une communauté de clans, si vous voulez. Autrefois, on aurait parlé d'une confrérie de nobles. Mais c'est à dessein que je n'emploie pas cette expression. Simplement, je veux dire par là que notre tâche est orientée dans le sens d'une discipline humaine, alors que la tâche de l'ordre politique s'oriente vers la direction politique.
A partir du moment où le Parti est un ordre politique, il doit se préoccuper de façon croissante du contenu intellectuel, et s'écarter de plus en plus des aspects militaires, tels que le paquetage, les rassemblements, etc. Et cela s'applique au plus petit détail. J'ai beaucoup discuté de ces problèmes avec le camarade Ley qui a une grande intelligence de ce genre de choses. Je lui ai ainsi demandé au sujet du rassemblement (vraiment très réussi) des chefs politiques à Nuremberg: "Pourquoi donnez-vous des ordres ? Personnellement, je ne le ferais pas."Il y avait là cent mille chefs politiques. Il faudrait déjà des soldats bien entraînés pour que le commandement "Repos ! Levez les drapeaux ! Baissez les drapeaux !" soit exécuté impeccablement par cent mille hommes à la fois ! "Pourquoi ne pas se contenter de demander de lever et d'abaisser les drapeaux ? Cela revient exactement au même, mais sous une forme qui n'est pas excessivement virile, soldatesque et militaire. Pourquoi faut-il donner des ordres pour ce genre de choses ?" Voilà quelques réflexions sur l'ensemble de ces problèmes.
J'en reviens à mon sujet. Je disais que nous masculinisions trop fortement notre existence. Nous masculinisons également trop notre jeunesse. Je vais vous donner quelques exemples que vous pourrez multiplier à volonté, grâce à votre expérience personnelle ou à ce que vous aurez vu autour de vous.
Certains jeunes disent à leur mère : "Dis, quand on défile dans les Jeunesses hitlériennes, fais attention à ne pas passer près de nous. Je te ferais bien un signe mais les autres se moqueraient de moi. Ils me traiteraient de fi-fils à sa maman et de nouille". Selon moi, ce genre de réflexions est une véritable catastrophe pour un peuple. Il est catastrophique pour un pays que les jeunes garçons aient honte de leur mère ou de leur soeur, ou qu'ils soient amenés à avoir honte des femmes, en l'occurrence celles qui leur sont le plus proches, leur mère ou leur soeur - qui est une femme en puissance. Il est catastrophique qu'un jeune soit raillé au-delà de la normale parce qu'il est amoureux d'une fille, que pour cette raison on ne le prenne pas au sérieux, qu'on le considère comme un faible, qu'on lui dise que les durs ne s'occupent pas des filles. "Il n'y a que des amitiés de garçons. Ce sont les hommes qui décident sur terre", lui dit-on. L'étape suivante, c'est l'homosexualité. Ce sont les idées de M. Blüher : "D'une manière générale, la plus grande forme d'amour n'est pas celle qui existe entre un homme et une femme. A cause des enfants, c'est quelque chose d'animal. La plus grande forme d'amour est l'amour sublimé qui lie deux hommes. Dans l'histoire du monde, les plus grandes choses en sont sorties." Tout ceci n'est que le mensonge éhonté de ces individus qui revendiquent pour eux Alexandre le Grand et Bismarck. Il n'y a pas de grand homme que les homosexuels ne revendiquent : César, Sulla, etc. Je crois que, Don Juan mis à part, ils les revendiquent tous. Cela est présenté de manière attrayante aux jeunes qui font partie d'un mouvement déjà extraordinairement masculinisé et qui vivent dans des camps d'hommes où ils n'ont pas la possibilité de rencontrer de jeunes filles. Selon moi , il ne faut pas s'étonner que nous ayons pris le chemin de l'homosexualité.
Je crois qu'un changement radical ne peut naître que de ceci : nous devons (c'est une chose particulièrement urgente pour la SS) faire des SS et des jeunes, dans la mesure où nous avons de l'influence sur eux, des hommes chevaleresques, de jeunes chevaliers. C'est la seule solution à notre portée pour nous démarquer nettement et ne pas tomber dans l'état de choses qui règne chez les Anglo-Saxons et les Américains. J'ai dit un jour à une Anglaise qui trouvait épouvantable que les hommes saluent les femmes en premier: "Je suppose que chez vous les poules se pavanent autour du coq ? Ce serait donc différent de ce qui se passe ailleurs ?" Une conséquence des trop nombreux privilèges accordés à la femme en Amérique, c'est qu'aucun homme n'ose plus regarder une jeune fille. S'il le fait, il paraît devant un tribunal matrimonial qui le condamne à payer des dommages et intérêts. En Amérique, l'homosexualité est devenue une mesure de protection absolue pour les hommes, en raison de l'esclavage dans lequel ils sont maintenus par les femmes. Là-bas, la femme peut se comporter comme un boa: elle étouffe l'homme, tout simplement. Jamais personne ne la remet dans le droit chemin. C'est bien le meilleur exemple de tyrannie féminine !
Chez nous, il n'y a aucun danger que l'attitude chevaleresque de l'homme soit exagérée et exploitée par l'autre partie. En Allemagne, l'habitude et l'éducation ne poussent pas les femmes à cela. Nous devons absolument faire de nos jeunes des hommes chevaleresques, des hommes qui se font les champions des femmes.
Récemment, j'ai dit à l'un des chefs des Jeunesses hitlériennes : "Vous êtes bien peu chrétiens en général, mais votre attitude envers les femmes relève du plus pur christianisme. Elle est aussi chrétienne que possible". Il y a cent cinquante ans, une thèse a été soutenue dans une université catholique sous le titre : « La femme a-t-elle une âme? » Rien qu'à cela, on aperçoit la tendance du christianisme qui vise à détruire la femme et qui cherche à mettre en évidence son infériorité. Je suis absolument convaincu que tout le clergé et le christianisme ne cherchent qu'à établir une association érotique masculine et à maintenir ce bolchevisme qui existe depuis deux mille ans. Je connais très bien l'histoire du Christianisme à Rome, et cela me permet de justifier mon opinion. Je suis convaincu que les empereurs romains qui ont exterminé les premiers chrétiens ont agi exactement comme nous avec les communistes. A cette époque, les chrétiens constituaient la pire lie des grandes villes, les pires Juifs, les pires bolchevistes que l'on pouvait imaginer.
Le bolchevisme de cette époque a eu le courage de grandir sur le cadavre de Rome. Le clergé de cette Eglise chrétienne (qui, plus tard, a soumis l'Église aryenne après des combats infinis) essaie, dès le IVe ou le Ve siècle, d'obtenir le célibat des prêtres. Il se fonde pour ce faire sur saint Paul et les tout premiers apôtres, qui présentaient la femme comme le symbole du péché et n'autorisaient (ou ne recommandaient) le mariage que comme moyen légal d'échapper à la fornication (c'est ce qui est écrit dans la Bible), et ne présentaient les enfants que comme un mal nécessaire. Ce clergé a poursuivi le même chemin au cours des siècles, jusqu'à ce que le célibat des prêtres devienne une réalité en 1139.
Je suis d'autre part convaincu que la confession auriculaire permet aux quelques prêtres qui ne veulent pas se soumettre à cette homosexualité de se procurer les femmes et les filles dont ils ont besoin, et en particulier les curés de campagne. Selon moi, la majorité d'entre eux sont hétérosexuels (plus de cinquante pour cent), alors que j'estime qu'il y a dans les couvents 90 ou 95%, voire 100%, d'homosexuels.
Si nous reprenions aujourd'hui les procès contre les prêtres homosexuels et si nous traitions les prêtres comme tous les citoyens allemands, je pourrais garantir deux cents procès et plus pour les trois ou quatre prochaines années. Si nous ne pouvons instruire ces procès, ce n'est pas parce que nous manquons de cas, mais tout simplement parce que nous ne disposons pas du nombre de fonctionnaires et de juges nécessaires pour cette tâche. Mais dans quatre ans nous apporterons - je l'espère - une preuve très convaincante: nous prouverons que l'Église, tant au niveau de ses dirigeants que de ses prêtres, constitue dans sa majeure partie une association érotique d'hommes qui terrorise l'humanité depuis maintenant mille huit cents ans, qui exige qu'elle lui fournisse une énorme quantité de victimes, et qui dans le passé s'est montrée sadique et perverse. Je n'ai qu'à citer les procès des sorcières et des hérétiques.
La dépréciation de la femme est une attitude typiquement chrétienne, et à notre époque - et bien que nous soyons nationaux-socialistes -, nous avons repris cet héritage mental. Même certains païens inébranlables l'ont fait. Je connais beaucoup de camarades du Parti qui se croient obligés de manifester une grande fermeté dans leur manière de concevoir le monde, et de se montrer particulièrement virils en se comportant avec grossièreté et brutalité à l'égard des femmes.
Nous avons d'autre part une certaine tendance à exclure autant que possible les femmes des fêtes et des cérémonies. Les mêmes viennent ensuite se plaindre que les femmes restent parfois fidèles à I'Eglise, ou bien qu'elles ne sont pas gagnées à cent pour cent à la cause nationale-socialiste. Ils n'ont pourtant pas à se plaindre -- ils traitent les femmes comme des êtres de second ordre et les tiennent à l'écart de toute notre vie intérieure. Il ne faut donc pas s'étonner qu'elles ne nous soient pas encore tout à fait gagnées. Nous devons bien voir que le mouvement, la conception du monde national-socialiste ne peuvent subsister que s'ils sont portés par les femmes, car les hommes saisissent les choses avec leur entendement, alors que les femmes les saisissent avec leur coeur. Ce sont les femmes allemandes qui ont fourni le plus de victimes aux procès de sorcellerie et d'hérésie et non les hommes. La prêtraille sait très bien pourquoi elle a brûlé de cinq à six mille femmes. C'est justement parce qu'elles s'accrochaient sentimentalement à l'ancienne science et à l'ancienne doctrine, parce que leurs sentiments et leur instinct ne leur permettaient pas de s'en détourner, alors que les hommes, de manière logique et conforme à leur intelligence, avaient changé leur fusil d'épaule.
J'en reviens à notre problème. J'estime qu'il y a une trop forte masculinisation dans l'ensemble du Mouvement, et cette masculinisation contient le germe de l'homosexualité.
Je vous demande de discuter de ces idées quand cela vous est possible -- mais en tout cas pas devant l'ensemble du corps des officiers. Discutez-en avec tel ou tel. Je vous prie de veiller à ce que vos hommes - je vous ai montré la voie - dansent avec des jeunes filles à la fête du solstice d'été. J'estime parfaitement juste d'autoriser nos jeunes candidats à organiser de temps à autre une soirée dansante en hiver. Nous n'y inviterons aucune jeune fille de sang impur, mais les meilleures. Nous donnerons à nos SS l'occasion de danser avec elles, de se montrer gais et joyeux. J'estime que c'est utile pour leur éviter de s'engager sur le mauvais chemin qui mène à l'homosexualité. Ce serait la raison négative. Mais il y a également une raison positive: ne nous étonnons pas que tel ou tel fasse un mauvais mariage et épouse une fille sans valeur raciale, si nous ne lui donnons pas l'occasion d'en connaître d'autres.
J'estime nécessaire de veiller à ce que les jeunes de quinze à seize ans rencontrent des filles à un cours de danse, à des soirées ou à des occasions diverses. C'est à quinze ou seize ans (c'est un fait prouvé par l'expérience) que le jeune garçon se trouve en équilibre instable. S'il a un béguin de cours de danse ou un amour de jeunesse, il est sauvé, il s'éloigne du danger. En Allemagne, nous n'avons pas besoin de nous préoccuper de savoir si nous mettons les jeunes trop tôt en contact avec les filles et si nous les poussons à avoir des relations sexuelles -- c'est un problème très sérieux, dont on parlait autrefois en riant et en disant des obscénités, mais Dieu merci c'est fini. Non, sous notre climat, étant donné notre race et notre peuple, un jeune de seize ans considère l'amour sous l'angle le plus pur, le plus beau, le plus idéaliste, et à partir du moment où il s'est épris d'une fille (je dois le redire clairement) il n'est plus question pour lui d'onanisme collectif avec des camarades, ni d'amitié à caractère sexuel avec des hommes ou des jeunes garçons.
A partir de ce moment, le danger est écarté. Nous devons maintenant réunir les conditions nécessaires, nous devons éliminer cette attitude qui règne aujourd'hui dans toute la jeunesse, et peut-être aussi dans la SS, et qui consiste à se moquer d'un homme qui accompagne une jeune fille ou qui se conduit correctement avec sa mère, ou encore qui se conduit en gentleman avec sa soeur. Là est le germe de l'homosexualité.
Je considère qu'il était de mon devoir de parler de ces problèmes avec vous, messieurs les généraux. C'est une chose extrêmement sérieuse, que les tracts et les théories modernes ne permettront pas de résoudre. Nous ne la résoudrons pas en disant tout simplement: "Mon Dieu, pourquoi notre peuple est-il aussi mauvais? Cette dépravation des moeurs est épouvantable... " Rien de tout cela ne résoudra la question. Si nous estimons qu'elle est résolue, je me demande pourquoi nous continuons à nous donner tant de mal. Si nous estimons qu'elle ne l'est pas, il nous faut admettre que dans ce domaine notre peuple a été mal dirigé...
Messieurs, les égarements sexuels provoquent les choses les plus extravagantes que l'on puisse imaginer. Dire que nous nous conduisons comme des animaux serait insulter les animaux. Car les animaux ne pratiquent pas ce genre de choses. Une vie sexuelle normale constitue donc un problème vital pour tous les peuples".
Source : Discours sur l'homosexualité, prononcé par Heinrich Himmler à Bad Tölz, le 18 février 1937. Texte extrait des annexes de Le Triangle Rose, Jean Boisson, Editions Robert Laffont, Paris, 1988.
Illustrations : (photos) Heinrich Himmler, Reichsführer-SS, principal artisan de la persécution des homosexuels sous le régime nazi.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire