"Tandis que les hommes animés d'une ferme volonté de renoncer à leurs habitudes se montraient capables de supporter le travail le plus dur, on voyait les autres dépérir lentement. Selon leur constitution, leur déchéance physique était plus ou moins rapide. Incapables de renoncer à leur pratique, ils savaient qu'ils ne seraient pas libérés et cette tension psychologique contribuait sérieusement au dépérissement physique de ces natures, généralement hypersensibles. Il n'était pas difficile de prévoir une issue fatale chaque fois que la maladie ou la mort enlevait à l'un de ces hommes son "ami". Beaucoup d'entre eux se sont suicidés. Dans la situation où ils se trouvaient, "l'ami" représentait tout pour eux. Dans plusieurs cas, nous avons vu deux amis se donner simultanément la mort."

Texte : Les stages de guérison à Sachsenhausen, Rudolf Höss (lire).

Photo : La morgue du camp de Sachsenhausen (voir photo récente ci-dessous). Dessin de Walter Timm, Cycle Sachsenhausen (1945), condamné au titre du §175 et déporté au camp de Sachsenhausen de 1943 à 1945. (Orig : Homosexuelle Männer im KZ Sachsenhausen, Joachim Müller und Andreas Sternweiler, Schwules Museum Berlin, Verlag Rosa Winkel, 2000.)


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