Marinus van der Lubbe, lors de son expéditif procès après l'incendie du Reichstag, dans la nuit du 27 au 28 février 1933.

"Cet homosexuel (?) liberticide qui avait tenté d'installer en Allemagne, par le biais d'un désordre social, la révolution bolchevique sera condamné à mort et rapidement exécuté. Seule tare de Van der Lubbe aux yeux des nazis : il n'est pas juif..."

La justice allemande a annulé le 10 janvier 2008 la peine de mort prononcée en 1933 contre le communiste néerlandais Marinus van der Lubbe, accusé d'avoir allumé l'incendie du Reichstag, qui a servi de prétexte à Hitler pour établir sa dictature. L'annulation de la sentence par le parquet général allemand, près de 75 ans après cet événement clé de l'entre-deux-guerres et 74 ans jour pour jour après son exécution, repose sur une loi de 1998, qui vise à annuler les jugements iniques prononcés sous le régime national-socialiste. Le verdict contre van der Lubbe reposait sur des «prescriptions injustes spécifiquement national-socialistes», a relevé le parquet. Van der Lubbe a été condamné le 23 décembre 1933 à la peine capitale pour «haute trahison» et pour avoir mis le feu au parlement allemand. Il a été exécuté le 10 janvier 1934.

Texte : Les oubliés de la mémoire, Jean Le Bitoux...

Photo : Marinus van der Lubbe lors de son procès. (orig : Faschismus, Renzo Vespigiani. Elefanten Press, Berlin)

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